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4th Wall breaking pic S

Mr. Mxyzptlk (DC Comics) est conscient de son état de personnage fictif, et a déjà questionné les lecteurs eux-mêmes de ce qui définissait exactement le fait d'"être réel".

Description

Briser le 4ème Mur est la capacité à être conscient de son état de personnage fictif et ainsi briser la limite entre le réel et ce qui ne l'est pas, littéralement le 4ème Mur. Formulé par le philosophe et critique Denis Diderot puis popularisé ensuite au XIX° siècle par le biais du théâtre réaliste, le 4ème Mur est un écran imaginaire séparant la scène des spectateurs et au travers duquel ces derniers voient les acteurs jouer. Briser cet écran revient donc à enlever le réalisme fondamental d'une pièce et introduire le public dans ce qui se déroule, lui permettant de s'immiscer plus ou moins facilement au sein de cette dernière.

Cette technique repose sur le principe théâtral de la distanciation imaginé par le dramaturge Bertolt Brecht, le but premier de ce procédé réside dans l'interprétation des spectateurs quant à différents événements et personnages, afin que leur avis repose sur une logique plus objective que subjective par le biais d'explications et contextes amenés de manière à créer une distance entre le public et les actions, comme avec la présence d'un narrateur, et en faisant en sorte que les spectateurs ne s'associent pas, ou très peu, aux choses représentées (sous quel cas l'avis des gens serait, à l'inverse, bien plus subjectif qu'objectif). De nos jours, le procédé de distanciation afin de briser le 4ème Mur se fait majoritairement au travers de l'œil des caméras permettant la capture des films et séries, puis au travers des écrans de nos supports technologiques, tels que postes télévisés ou téléphones. Concernant les brisements de 4ème Mur au sein de jeux vidéos, certaines exceptions et détails peuvent s'appliquer pour éviter d'inutiles malentendus en fonctions des jeux, veuillez vous référer pour ce faire à la page sur les mécaniques de jeu.

Il existe également une autre technique en lien avec le fait de briser le 4ème Mur, qui est la transtextualité, littéralement "en dehors du texte". Imaginée par le critique littéraire Gérard Genette, ce concept littéraire est connu sous 5 types distincts, dénotant chacun la capacité de divers récits à transgresser les limites de leur propre fiction, afin d'en citer, plus ou moins allégrement, d'autres leur étant initialement plus ou moins sans rapports. A noter que la transtextualité ne doit pas être confondue avec la métafiction, qui est une forme d'écriture autoréférentielle dévoilant ses propres mécanismes par des références explicites, comme en se questionnant de manière systématique sur le statut en tant qu'objet d'une fiction par le biais de questions comme la relation entre fiction et réalité, ou encore avec la notion de sciences de l’information et de la communication de transtexte établie par le sociologue Benjamin W. L. Derhy Kurtz et la docteure Mélanie Bourdaa.

Types de transtextualités

Comme précité, la transtextualité est connue dans son ensemble sous 5 types distincts imaginés par le critique littéraire Gérard Genette, chacun expliquant divers aspects de la capacité de certaines fictions à aller au-delà de leurs propres limites et à atteindre celles d'autres récits leur étant initialement plus ou moins inconnus.

  • L'intertextualité : L'intertextualité est une relation de coprésence eidétique entre au minimum deux textes se superposant, elle émet l'idée selon laquelle un texte n'existe jamais de manière indépendante, que son auteur se sera forcément, de manière consciente ou pas, inspiré d'une œuvre antérieure. Malheureusement, l'intertextualité est parfois utilisée pour légitimer le fait qu'une œuvre en ait plagié une autre, et ce, même à outrance.
  • La paratextualité : La paratextualité est l'ensemble de ce qui est périphérique au corps d'un énoncé, c'est une relation relativement implicite et distante entre ce même corps d'énoncé et le paratexte gravitant autour. Ce type est très répandu, surtout dans le milieu médiatique, et comprend des choses comme les titres, sous-titres, indexs, résumés, glossaires, sommaires, préfaces, couvertures ou encore indications d'interviews ou d'entretiens avec l'auteur.
  • La métatextualité : La métatextualité est une relation dite de commentaire citant plus ou moins subtilement un texte antérieur au sein d'un autre, que ce soit en citant le texte d'origine ou en en faisant une référence simple, parfois non-nommée, et évasive.
  • L'hypertextualité : L'hypertextualité est une dérivation de la métatextualité sans pour autant être une relation dite de commentaire comme cette dernière, c'est un rapport d'imitation dépassant le simple stade de la référence et amenant à quelque chose de nouveau.
    • Exemple : Teenage Renaissance est un manga parodiant diverses œuvres de la Renaissance, telles que le David, la Joconde ou le Manneken Pis, dans un contexte hautement humoristique et se déroulant au sein d'une université contemporaine, la Louvre Academy. Cette inspiration est un exemple de ce que peut donner le procédé d'hypertextualité.
  • L'architextualité : L'architextualité est le type de transtextualité le plus abstrait et implicite, il désigne une relation muette, qui n'articule, au plus, qu'une mention paratextuelle, de pure appartenance taxonomique. Il s'agit de l'ensemble des catégories générales, ou transcendantes, permettant d’organiser et de déterminer le statut générique d’un énoncé, telles que les types de discours, les modes d'énonciation ou encore les genres littéraires.
    • Exemple : Les mangas, bandes dessinées japonaises, sont divisés sous diverses catégories représentant les cibles éditoriales principales des maisons d'édition les publiant, comme les Shōnens, Seinens, Shōjos et Joseis (étant respectivement destinés à un public masculin adolescent, masculin adulte, féminin adolescent et féminin adulte). Ces lignes éditoriales sont un exemple de ce que peut donner le procédé d'architextualité.

A noter que ces 5 types transtextuels ne sont pas étanches, fermés et sans recoupements réciproques, leurs relations sont nombreuses et parfois, voire souvent d'après Genette, décisives.

Dérivés et capacités similaires

Autres appellations

  • Distanciation théâtrale.
  • Conscience transtextuelle.

Limites éventuelles

  • La capacité à briser le 4ème Mur n'apporte en général absolument rien en combat, que ce soit offensivement comme défensivement, juste une conscience du statut de l'être des utilisateurs.
  • Les pouvoirs offerts par le biais d'un 4ème Mur brisé, tels qu'une immortalité reliée aux lecteurs des œuvres des utilisateurs, sont très généralement invalides en combat, les lecteurs de l'exemple précédent étant notamment absents dudit combat, donc non comptabilisables (sous couvert de précisions explicites supplémentaires).

Exemples d'utilisateurs

  • Arceus et les personnages parlant des règles inhérentes au fonctionnement des jeux (Pokémon).
  • Maître Eon, Kaos et les Ténèbres (Skylanders).
  • Cosmic Armor Superman, Mr. Mxyzptlk ou The Writer (DC Comics).
  • Deadpool, Squirrel Girl ou TOAA (Marvel Comics).
  • Big Head (The Mask).
  • Mokey Mouse (Mokey's Show).
  • Ajimu Najimi (Medaka Box).
  • Altaïr et Meteora Österreich (Re:Creators).
  • Megumi Kato, Eriri Spencer Sawamura ou Utaha Kasumigaoka (Saekano).
  • Vikki Song (Let's Play).
  • Superman et d'autres personnages (Fortnite).
  • Bugs Bunny et les autres Looney Tunes et personnages de Tex Avery (Looney Tunes).
  • Bobobo-bo Bo-bobo, Don Patch ou Tokoro Tennosuke (Bobobo-bo Bo-bobo).
  • Monika (Doki Doki Literature Club).
  • GOD (Kimi to Kanojo to Kanojo no Koi).
  • Mute Man (Mute Man).
  • Assam, Aroma ou TONEE (Tea's Session).
  • Loli Lesbienne et tous les autres personnages (Anime Battle FR+).
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